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ROMANS À PROSCRIRE

Ses ouvrages, et notamment la Bible dans l’Inde, ont pour objet de montrer que l’Inde est le berceau du monde, qu’on y trouve toutes les traditions politiques et religieuses des peuples anciens et modernes et même l’Evangile. Ce système est aussi éloigné de la science et de la critique contemporaines (voir les travaux de Burnouf, Lassen, Max Muller, Barthélémy Saint-Hilaire, de Harlez, etc.) que des données de la foi. C’est pourquoi les savants ont condamné les fantaisies de Jacolliot, avec autant de sévérité que l’Eglise elle-même.


Alphonse de Lamartine. — Jocelyn (22 septembre 1836). Voyage en Orient (id). La chute d’un Ange (27 août 1838).

Alphonse de Lamartine (1790-1869) le grand poète, a laissé en vers et en prose, des ouvrages de premier ordre.

Le sentiment religieux y occupe une large place, malheureusement, la sentimentalité de l’auteur, ses élans de désespérance, son culte passionné de la nature, ses tendances au panthéisme, son pessimisme, ses rêveries mélancoliques le rendent facilement dangereux.

Les jeunes gens trop impressionnables ne lieront de lui que le Recueil de chez Hachette. Les autres pourront lire impunément les Morceaux choisis en vers et en prose, publiés par Robertet ; et quand ils auront 20 ans, les quatre grands recueils lyriques (Harmonies, Méditations, Nouvelles Médications), les Confidences, le Manuscrit de ma mère et certains de ses romans.

Ses romans en prose sont Le tailleur de pierres de Saint-Point, causerie de philosophie religieuse, parfois anticatholique : Graziella, idylle d’un charme exquis, mais un peu passionnée ; Geneviève, touchante