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vieille maison (histoire d’une famille et d’une immolation).

Reynès Monlaur vient d’ajouter encore à sa gloire et à nos délices, par la publication de trois récits de guerre : Les paroles secrètes (histoire psychologique d’une religieuse que l’invasion a chassée de Belgique, et qui, après un moment de défaillance, se ressaisit et comprend la souffrance au pied du crucifix) ; Les autels morts (conversion d’une protestante, crise intérieure analysée avec une puissante émotion) ; La fin de Claude (l’héroïne convertit celui qu’elle aime et meurt avec lui à la catastrophe de l’église Saint-Gervais).


Raoul de Navery (1831-1885), de son vrai nom Mme Chervet, née Marie-Eugénie Saffray. Elle compléta son instruction par des voyages, débuta dans la littérature à l’âge de 28 ans, sous le pseudonyme de Marie David, qu’elle abandonna bientôt pour celui qui la rendit si populaire dans le monde catholique. Ses nombreux récits et romans, puissamment agencés, très dramatiques et toujours moraux, ont été beaucoup lus.

Nous citons parmi ses grands romans : L’abbé Marcel (dévouement d’un prêtre) ; Divorcés (qui se réconcilient) ; Le capitaine aux mains rouges (récit très émouvant de la Révolution et aventures sur mer) ; Les drames de la misère ; Les héritiers de Judas ; Jules Malœuvre ; Le juif Éphraïm ; Parasol et Cie (quelques longueurs) ; Patira (suivi du Trésor de l’abbaye et de Jean Canada) ; Les idoles ; Jean l’ivoirier (roman maritime, inférieur aux autres) ; La Cendrillon (pour lecteurs ordinaires) ; Jean-Marie ; Madeleine Miller (beaucoup lu ; exposé des effets de la guerre pour les fiancés et les autres ) ; Le magistrat ; Le cloître rouge ; La main qui se cache ; La maison du Sabbat ; Le marquis de Ponicallec (conspiration) ; Le martyr d’un secret (un prêtre, mais il ne garde pas suffisamment son secret) ; Les mirages d’or (très littéraire) ; L’odyssée d’Antoine