peuple et de la jeunesse une influence si considérable, n’a pas échappé aux écrivains de notre bord…
Eux aussi ont écrit pour instruire et ils ont instruit sans scandaliser. C’est pourquoi, en dépit de l’obstinée prudence — n’est-ce pas imprudence qu’il faut écrire ? — de certains esprits trop traditionnels, nous croyons que ces romans sont des romans à lire.
C’est faire œuvre de justice de le proclamer ; c’est faire œuvre utile « d’engranger » dans un catalogue ou dans une bibliothèque paroissiale, ces livres si dédaignés, parce qu’ils sont trop peu connus ; c’est agir en sage de glaner chez les siens.
La bouquetière Glycera, dit Saint François de Sales, savait si proprement diversifier la disposition et le mélange des fleurs qu’avec les mêmes fleurs, elle faisait une grande variété de bouquets.
La collectivité des auteurs que nous citons a mérité du talent ingénieux de la bouquetière[1]. Romans, succédanés de romans, nouvelles, récits, contes, aventures, voyages, toutes ces productions se ressemblent pour qui les considère de loin, mais le bouquet qu’elles composent, offre tant de nuances et de parfums variés, que bien des lecteurs et lectrices, jeunes ou âgés, y trouveront délices et profits. Tel l’oiseau dont parle le poète :
Parmi les fleurs de menthe à demi submergées,
L’oiseau se pose et boit à petites gorgées,
Pliant son col agile et relevant les yeux.
Aux Cieux !
Mlle Mathilde Alanic (Angers, 1864). Elle débuta par un conte, La soutane de l’abbé Constantin, publié dans L’Illustration en 1897. Vinrent ensuite Norbert
- ↑ Note importante. — On trouve dans cette liste quelques auteurs dont les ouvrages ne conviennent nullement aux adolescents chrétiens. Nous avons cependant tenu à les y admettre à titre d’indication préventive, parce qu’on serait tenté de les juger fort utiles d’après les éloges de la presse ou d’autres appréciations inexactes.