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ROMANS À PROSCRIRE

comme « Le Comte de Monte-Cristo », roman dû à Alexandre Dumas ; « François le Champi », « La Petite Fadette », « La Mare au Diable », romans champêtres de George Sand.

La Congrégation de l’Index n’a pu condamner nommément qu’un nombre restreint de livres condamnables, comme on peut en juger par la liste que nous donnons plus loin. Pour les autres, elle les a condamnés en vertu d’une loi générale. 1o Ce sont d’abord les ouvrages dans lesquels sont enseignés l’hérésie, le schisme, des doctrines incompatibles avec la vraie religion, ou encore, dans lesquels sont combattus les fondements de la religion, les vérités qui servent de base indispensable à la révélation, telle que l’existence de Dieu, la spiritualité de l’âme, etc.

2o Ce sont ensuite les œuvres impies qui s’attaquent à Dieu, à la Sainte Vierge, aux Saints, à l’Église catholique, au Culte, aux Sacrements et au Saint-Siège apostolique ; les livres qui, de parti pris, attaquent la hiérarchie ecclésiastique et injurient l’état clérical et religieux ; ceux qui enseignent la licéité du duel, du suicide, du divorce ; ceux qui représentent la Franc-Maçonnerie et les Sociétés secrètes comme utiles ou inoffensives pour l’Église ou la Société civile ; ceux qui patronnent des erreurs condamnées par le Saint-Siège et spécialement par le Syllabus.

3o Ce sont enfin ceux qui sont ex-professo obscènes[1], comme de nombreux romans.

Pour que ces derniers écrits tombent sous le coup de cette loi, il faut :

Qu’ils soient pornographiques et qu’il y soit question de choses lascives et obscènes ;

Que l’auteur les traite, les reconte ou les enseigne ;

  1. Exception faite pour les hommes de lettres et les professeurs, ou, pour les élèves, après une sérieuse expurgation. (Articles 9 et 10).