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auteurs qui portent habit de deux paroisses. Ses livres qu’il a publiés chez Mame (Cœurs naïfs ; Sabre à la main) sont excellents. Quant aux autres, parus chez Stock ou Tallandier, ils s’inspirent trop de cette maxime que résume Tendresse, le monde thermal : « On peut se permettre beaucoup d’indécences, quand on s’aime tendrement ».


Yves Le Querdec, pseud. de Georges Fonsegrive (1852-1917), professeur au lycée Buffon, directeur de feu La Quinzaine. Outre ses ouvrages de philosophie qui ont été vivement discutés dans le monde catholique, il a publié Les lettres d’un curé de campagne (livre très intéressant) ; Les lettres d’un curé de canton ; Le journal d’un évêque ; Comment lire les journaux ; et finalement, Le fils de l’Esprit, roman social très apprécié (un propriétaire terrien arrive par son intelligence à reconquérir la confiance des villageois qui l’entourent ; une institutrice très laïque prêche l’harmonie de la raison et de la foi ; une idylle sentimentale les unit tous les deux) ; Le mariage du docteur Ducros (mœurs et querelles des petites villes).


Pierre Maël, signature qui appartenait naguère à deux écrivains, et sans doute aussi à plusieurs « nègres ». Ces deux auteurs avaient réciproquement concédé au dernier survivant le droit de continuer à prendre ce pseudonyme ; l’un d’eux qui s’appelait Charles Causse, avait fini par synthétiser en sa personne le nom collectif. Ancien officier de marine, né en 1862, à Lorient, il avait d’abord fait du journalisme et s’était lancé dans la littérature ; il est mort en 1905. Depuis, son associé, M. Charles Vincent, a la propriété exclusive de la signature.

Cette œuvre est déjà immense : elle comprend plus de 80 volumes, dont beaucoup de romans maritimes. Au point de vue littéraire, elle a, par les sentiments élevés et la saveur marine qu’elle exhale, conquis tou-