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tique très serrés et très originaux, nous citons : Chantegrolle ; Brigandes (synthèse vendéenne, couronné par l’Academie) ; Routes d’Arles, livre de légendes et de descriptions séduisantes ; Le tocsin national (belles pages sur la guerre de Vendée) ; Vers plus de joie (roman gai de la société future, quelques détails un peu libres) ; Les Madones comtadines.


Pierre Gourdon, né en 1869, écrivain de l’Anjou. Il a dans Vers la haine, vigoureusement démontré l’influence démoralisatrice de l’école laïque. À la dérive et Le prix d’une âme sont deux œuvres fortes et intéressantes.

Les plus récemment parues ne leur sont certes pas inférieures : Les Courtagré, vrai poème familial, excellent ; Bernard de Fiée, romanesque, populaire, tout fleuri des plus nobles sentiments ; Au vieux pays, voyage de deux petits landais à travers la France, livre charmant et bien inspiré, pour tous ; La réfugiée.


Henry Gréville, de son vrai nom Mme  Durand, née Alice Fleury (1842-1902). Elle vécut de longues années en Russie, où son père s’était réfugié après le coup d’État de 1852 ; rentrée en France en 1872, elle se mit à écrire une quantité de livres, y épuisa sa santé et mourut à Boulogne-sur-Mer en 1902.

Tous ses romans s’attachent surtout à plaire et à amuser ; sans avoir de très hautes qualités, ils ont eu et ils ont encore grand succès auprès des jeunes filles et des jeunes femmes dont l’auteur est le Georges Ohnet et qu’elle appelle « ses amies » ; la saveur russe qui les relève, les aimables choses qui y abondent, la facilité du style, font de quelques-uns d’entre eux — nous ne disons pas tous — de bons livres pour les bibliothèques de famille.

À bannir comme inférieurs, amoraux ou immoraux : La Maison de Maurèze ; Suzanne Normis (histoire d’adultère, réflexions antireligieuses) ; Lucie Rodey