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peu intéressant) ; Le moulin sur la Floss (mœurs champêtres) ; Scènes de la vie du Clergé ; Silas Marner (histoire intéressante d’un tisserand) ; Les tribulations du Révérend Barton sont délicieux à lire. Malgré leurs idées positivistes empruntées à Strauss et Stuart Mill, malgré ce que l’ignorance de Jésus-Christ laisse d’inachevé dans son évangile de bonté, ils peuvent être mis en bonne place dans les bibliothèques des gens du monde. Ce sont des tableaux d’une vérité saisissante et finis comme les peintures de Memling.

Les Pages choisies, ne sont pas pour les tout jeunes gens, à cause de quelques passages.


Erckmann-Chatrian, nom de deux auteurs qui collaborèrent jusqu’en 1889. Le premier a vécu de 1822 à 1899, et le second de 1826 à 1890. Ils se sont rendus célèbres par des nouvelles champêtres, des romans de mœurs et surtout des romans historiques et poétiques, qui ont pour but de dramatiser les maux de la guerre.

Nous citons parmi les plus populaires : L’ami Fritz (idylle alsacienne, passages déistes) ; Histoire d’un conscrit de 1813 ; Waterloo (suite du précédent, tous deux presque irréprochables) ; Histoire d’un homme du peuple (pas de foi, impression plutôt fâcheuse) ; Le banni (un seul trait contre la religion) ; Contes vosgiens ; Maître Daniel Roch ; Juif Polonais ; Mme Thérèse (thèse en faveur des Droits de l’homme et de la République sociale) ; Le blocus ; L’invasion ; Contes fantastiques (14 récits dont plusieurs sont peu réservés) ; Contes d’un joueur de clarinette (trois contes, peintures dégoûtantes, propos égrillards) ; Maître Gaspard Six (mauvais) ; Les deux frères (préjugés antireligieux).

Les œuvres d’Erckman-Chatrian ont été sévèrement jugées par certains critiques ; elles sont intéressantes, quoique peu littéraires ; mais elles sont traversées d’idées démagogiques, antimilitaristes, et parfois anti-