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journaux et de nombreux romans : Le baron Jean ; Les drames à toute vapeur ; Histoire de 18 prétendus ; Histoires de tous les diables ; etc…


Charles Deslys (Charles Collinet, dit). Un enfant de Paris, né en 1821. Chercha sa voie un peu à l’aventure, au théâtre où il remplit plusieurs rôles, dans l’histoire où il échoua ; il finit par se fixer dans le roman et la nouvelle, et mourut en 1885, en laissant une cinquantaine de volumes.

Comme Dumas, dont certaine critique a voulu en faire un héritier, il a écrit vite, trop vite même, et il a été en son temps avidement lu. Beaucoup de ses livres sont un peu négligés maintenant, comme tous ceux de la littérature facile : on les trouve pourtant dans certaines bibliothèques, à l’usage des personnes d’un certain âge.

L’héritier de Charlemagne ; Récits de la grève (tableautins normands, couronné par l’Académie) ; Les Buttes Chaumont ; La balle d’Iéna ; Maître Guillaume ; Le canal Saint-Martin ; Courage et dévouement (recueil de nouvelles) ; Grand’Maman ; Loi de Dieu ; La mère aux chats ; sont inoffensifs ou à peu près.

Les bottes vernies de Cendrillon (bluette, sa première œuvre) ; Les compères du roi ; Les 17 ans de Marthe ; L’aveugle de Bagnolet ; La fille à Jacques ; L’oncle Antoine (écrit quelques jours avant sa mort) ; doivent être lus avec circonspection.

Quant à La marchande de plaisirs et autres, ils ne doivent pas figurer dans les bibliothèques de famille.


Charles Dickens (1812-1870). Après une jeunesse besogneuse, il se fit le fils de ses œuvres. Le succès répondit à ses efforts : il acquit bientôt la richesse en même temps que la popularité et devint, par ses livres, l’un des hommes les plus influents de son pays. Sa finesse d’observation, ses peintures de caractères, ses