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dénouement presque immoral) ; Le cousin Noël (drame empoignant dont l’action se passe près d’Hazebrouck, une scène risquée) ; Jacques de Trévannes (situations scabreuses, idées fausses) ; Le retour de la princesse ; sont à cet égard significatifs.

Vaillante ; Les mémoires d’une jeune fille sont tout à fait honnêtes.


Jean Viollis, de son vrai nom Henri d’Ardenne de Tizac né en 1877, poète et romancier. Parmi ses récits très passionnés, nous citons : L’émoi ; Petit cœur ; auxquels est venu se joindre Monsieur le principal (récit épineux des infortunes d’un principal de collège).


Eugène-Melchior, marquis de Voguë, né à Nice, en 1850. Membre de l’Académie française.

L’écrivain a voyagé et il a noté ses observations avec le talent d’un artiste et la sagacité d’un diplomate ; ses articles sur l’Orient (Histoires d’Orient), la Russie (Histoires d’hiver) et Syrie, Palestine, Mont Athos, etc., réunis depuis en volumes, ont été très appréciés.

Ses autres œuvres l’ont sacré apôtre et « conducteur d’âmes » : il a mis à la mode le roman russe, le slavisme et l’Évangile. Cependant, les thèses sur lesquelles il appuie ses essais de réveil moral et de rénovation sociale, ne sont pas suffisamment sûres ; on a même été jusqu’à dire, qu’en louant tour à tour le boudhisme, le protestantisme et l’orthodoxie russe, elles conduisent tout droit à l’indifférence religieuse…

Ses romans : Cœurs russes ; Les morts qui parlent (c’est-à-dire les députés) ; Le maître de la mer ; renferment des pages très libres, mais sont bons et moraux… pour les grandes personnes. Quant à Jean d’Agrève, on dirait que l’auteur y veut légitimer une passion légitime en vertu de la souffrance et du christianisme.


Charles-Jean-Melchior, marquis de Voguë (1829-