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rend un culte à la Vie, et sa philosophie ne saurait être, pour les catholiques, un bréviaire d’exaltation ni même une lecture inoffensive.

On sait ce qu’est devenu le grand homme pendant la guerre : un pacifiste humanitaire, suspect pour les bons Français.


Saintine (Xavier Boniface, dit) (1798-1865), fit seul ou en collaboration, plus de 200 pièces de théâtre.

Picciola qui consacra sa réputation d’écrivain, est un chef-d’œuvre romanesque qui analyse les sentiments d’un orgueilleux captif en présence d’une plante naissante ; Seul est un petit récit intime, légèrement sceptique comme le précédent. Ses dernières œuvres (Jonathan le visionnaire ; Seconde vie ; Contes de toutes les couleurs) ont pour sujet le merveilleux scientifique, les hallucinations et les vieilles traditions. Presque tout le monde peut les lire, ainsi que : La nature et les trois règnes.


Pierre Sales (1854-1914). Il débuta par le roman historique : Beau page (les guerres de religion, partialités) ; L’argentier de Milan (saisissant, honnête) ; etc…

Il tomba ensuite dans le roman d’aventures et il fut fort longtemps un grand producteur « à la coule » comme Richebourg et Montépin. Mettons à part : Fille de prince ; Premier prix d’opéra ; Le secret du blessé (sept nouvelles).


Jules Sandeau (1811-1883), l’un des amis de George Sand et des collaborateurs d’Émile Augier, écrivain exquis et moralisateur. Comme l’auteur de Lélia et d’Indiana, il peint l’amour passionné dans ses élans désordonnés, ses misères, ses chutes même, mais il place au-dessus et à la fin de tous ces tableaux, la notion du devoir ; il décrit les désordres, mais en même temps les déchirements auxquels se condamnent ceux qui s’y abandonnent. C’est ainsi que Marianna ; Le