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Mme Numa Eimery (1847-1917). Romancière qui, comme beaucoup d’autres déjà citées, est persuadée que l’amour peut être la seule préoccupation de la femme dans la vie.

Presque tous ses ouvrages, dont plusieurs ont paru à La Revue des Deux-Mondes, reflètent cette pensée ; ils sont au moins, à ce titre, dangereux pour la jeunesse.

Le roman d’un bas bleu (une femme doit préférer n’importe quel métier à celui d’auteur) ; Les trois demoiselles (trois idylles) ; Une sentimentale ; Marco ; Les frères Colombe ; Les passionnées ; Vers l’amour ; Libres ; Une expérience ; Et l’amour vint ; Le curé d’Anchelles ; Colombine ; Polichinelle et Cie ; Contes en l’air, sont de bonnes sornettes sentimentales et souvent décolletées. La Marcotte ; Victoire la Rouge ; Les femmes qui tombent vont jusqu’au libertinage.

Nous mettons à part Dona Quichotta, quoique peu chrétien.


Edmond Picard, jurisconsulte et littérateur belge, né en 1836. Les ouvrages de droit, la poésie et les romans judiciaires l’ont possédé tour à tour ; dans ce dernier genre, on connaît de lui La forge Roussel ; L’amiral ; Mon oncle le jurisconsulte ; La veillée de l’huissier ; Le juré. Lire Pages choisies (Bruxelles).


Émile Pierret. (Paris, 1859), ancien employé à la Bibliothèque nationale. Ses études éloquentes et documentées sur le Péril de la race et le Relèvement national sont la rançon de ses romans très mondains.


Frédéric Plessis, né à Brest en 1851, professeur de poésie latine à l’École normale supérieure, poète et romancier, auteur d’une forte étude sur Properce.

Ses Poésies complètes (La lampe d’argile ; Vesper ; Gallica), rappellent les élégiaques d’autrefois. Ses romans : Angèle de Blindes (séduite, elle meurt d’un accident plus ou moins provoqué) ; Le mariage de Léonie ; Le psychologue, révèlent une sensibilité très