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(1867-1906). Elle a quitté la Suisse pour se fixer à Paris ; elle s’est débarrassée de tout dogme et de toute foi même protestante, pour se fixer dans le roman. C’est assez clairement dire ce que valent ses œuvres : Au gré des choses ; Résistance (pour être heureux, il faut résister à sa famille) ; Le stérile sacrifice ; Florence Monneroy, récits de la vie du cœur.


Jules de Glouvet, pseudonyme du célèbre magistrat Quesnay de Beaurepaire, né en 1837.

Ses romans sont presque tous consacrés à l’inventaire des paysages du Maine. L’auteur les parcourt et les décrit en agronome ou plutôt en magistrat qui dresse l’état des lieux. Il déplore la désertion des campagnes et fait l’apothéose de l’âme et de la vie paysannes ; si parfois ses paysans commettent quelques crimes, il les punit en bon magistrat, selon le code d’une bonne morale ordinaire. Citons : Le berger ; Le forestier ; Le marinier ; Le père ; L’idéal (sentiments nobles dans un récit bien conduit) ; L’étude Chandoux (quelques détails risqués) ; Marie Fougère (beau roman rural, mœurs des sabotiers) ; France (tableau de notre pays au XVe siècle) ; La famille Bourgeois.

Pour tous : De Wissembourg à Ingolstadt (souvenirs d’un prisonnier en Bavière, en 1870-71, parus sous le nom de Q. de B.).


Charles Le Goffic, né à Lannion en 1862. Poète, romancier, critique, voyageur, toujours spirituel et railleur, parfois sceptique et légèrement irrespectueux des choses religieuses. À part cela, ses romans et poésies sont tous faits des traits charmants qui lui viennent des vieux laboureurs et des pêcheurs de la Bretagne : Le crucifié de Kérialiés (une scène très naturaliste) ; Passé l’amour (très sentimental) ; Morgane et L’erreur de Florence (à peu près pour tous) ; Les métiers pittoresques (id.) ; L’âme bretonne (études charmantes) ;