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une sorte d’effervescence naturaliste souvent perverse ou des impiétés (Petite Mère, etc.).

Quant à la vie cléricale, il n’en a saisi et décrit que l’extérieur : il excelle à noter les manies, les travers, les petits côtés et les mesquineries des prêtres dans des croquis exacts et pas trop méchants. Mais quand il essaie de pénétrer dans les profondeurs de l’âme sacerdotale, il fait preuve d’ignorance et de mauvaise foi : il nous offre, sous couleur d’observation impartiale, des caricatures où l’odieux le dispute au grotesque, des Tigrane féroces, des Lucifer en perpétuelle révolte, ou bien des types niais, dénués de sens pratique, quoique vertueux : par exemple, L’abbé Célestin (le prêtre qui ne connaît pas le monde) ; Les Courbezon (le curé bâtisseur, monomane qui se dépouille de tout), etc…

Parmi tant d’ouvrages, nous ne permettrions à tous que l’Abbé Roitelet (l’amateur d’oiseaux, quelques fausses notes seulement). Nous laisserions à beaucoup Les Courbezon ; Mon oncle Célestin ; Monsieur Jean et surtout la Norine (malheureusement suivie de Cathinelle, récit libertin) ; Mlle Abeille ; et la charmante pastorale cévenole intitulée Xaxière.


Claude Ferval, pseudonyme de la baronne de Pierrebourg, née en 1856.

Quelques romans : Le plus fort (c’est Dieu qui conduit à la Chartreuse un jeune homme qui y était destiné et, pendant quelque temps, s’égara dans le désordre) ; Vie de château (histoire de deux jeunes ménages ; scènes d’amour, mœurs mondaines) ; L’autre amour (c’est-à-dire l’amour maternel qui console des autres) ; Ciel rouge (drame intime, troublant).


Octave Feuillet (1821-1890). Écrivain élégant, romancier aristocratique qui, par son style soigné, son talent de mise en scène, son intelligence des mœurs de la « bonne société », a conquis dans le monde des admirateurs passionnés.