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Nous ne leur interdirons pas, malgré quelques passages, Sanguis martyrum (les chrétientés de l’Afrique au 3e siècle ; éclatantes descriptions ; récit émouvant).


Marie de Besneray, de son vrai nom Mme Croult. Née à Moscou en 1852, fille d’un Français, M. Boissonnade, elle connaît à fond les mœurs qu’elle s’est plu à décrire dans ses romans russes (Ivan Sternoff ; Le fils d’une actrice ; Olga la Bohémienne ; Nadine ; La course à l’abîme). Elle a étendu ses observations aux sujets sociaux et psychologiques d’un intérêt plus général : Vers l’aurore ; Vie brisée ; Vengeance de femme ; Honneur de famille ; Les sacrifiés ; Douleur d’aimer.

Tout le monde peut lire : Paul, souvenirs d’Australie ; Au pays de Bernadette (peu saillant).


Bjornsterne Bjorson, poète, romancier et dramatiste norvégien (1832-1910), n’est pas un inconnu en France où il résida et essaya de jouer un rôle politique. Comme écrivain, il a été comparé à Nodier et à Victor Hugo ; quoi qu’il en soit, il a su se faire un nom dans notre pays par divers ouvrages : Arne (histoire d’un violoniste ; les vieux récits du petit monde des fjords), La fille du pécheur ; Les reflets du miroir (un amoureux en partie quadruple), etc…


Léon Bloy (1846-1917), ancien communard, converti au catholicisme. Poète aux belles envolées, mais pamphlétaire exaspéré, flagellateur partial, il semble ne se servir de sa plume que pour déchirer, blesser ou ternir : tous ses ouvrages (Propos d’un entrepreneur de démolitions ; Le désespéré ; La femme pauvre ; Mon journal ; Le mendiant ingrat ; Belluaires et Porchers ; Le sang du pauvre, etc.) servent de cadre aux invectives grossières de leur auteur. Faute de bienveillance et d’humilité, que de talent l’on gaspille !