Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

puleux) ; Trahisons (conjugales d’un notaire de province et de sa femme) ; Le manuscrit de Mme Planard (situations audacieuses) ; Le manuscrit du sous-lieutenant (quelques fausses notes seulement) ; La cousine (quelques pages libres) ; Vicomtesse (très passionné, mais très littéraire) ; Mariage mystique (amitiés chastes d’un aumônier et d’une pensionnaire hystérique) ; Un barbare (peu intéressant) ; Romans Dauphinois (huit récits dont plusieurs très libres) ; Le Bonheur au Village (mondain et honnête) ; Histoire de Vivette (moral, mais systématiquement neutre au point de vue religieux) ; Roberte (passionné et honnête) ; L’adoration (recueil de nouvelles dont une au moins très impie) ; Un monstre (sujet risqué) ; Un grand amour ; Le roman nuptial ; Le cheval blanc (sacrifice d’amour), sont plus ou moins répréhensibles et passionnés.

Tout le monde peut lire : Épée brisée (énergique protestation contre l’expulsion des Chartreux) ; Dormilhouze la jeune (publié dans Le Mois) ; Hilaire Gervais (histoire d’un enfant) ; Servienne (histoire d’une servante) ; La rançon de la gloire ; et beaucoup La loi des cœurs ; Amour oblige.


Maurice Barrès, né en 1862, à Charmes (Vosges), député, romancier, journaliste, membre de l’Académie française.

Son œuvre, comme celle de nombreux écrivains contemporains, offre des traits, des tendances et des idées singulièrement contradictoires : des sentiments religieux et patriotiques, et des sentiments païens et anarchiques ; des idées françaises et des idées allemandes ; le culte de Jeanne d’Arc, de Bernadette, de la Lorraine, et celui de Voltaire et de Stendhal ; de l’égotisme et de l’apostolat nationaliste ; des scènes immorales et des pages exquises.

Ce qui met cependant Barrès hors de pair, c’est sa «  conception de l’énergie » : il est partisan de l’énergie,