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amalgamée, des noms qui auraient pu figurer avec autant de raisons, parmi les précédents et même parmi les suivants. Cette confusion n’est pas sans excuses. Ceux qui liront avec attention la synthèse de notre œuvre, constateront avec nous que si le principe « operatio sequitur esse » peut rendre de grands services en philosophie et en psychologie, il devient, quand il s’agit de certains auteurs ondoyants et divers, d′une application très difficile… « Tantae molis erat ! » À vrai dire et au point de vue pratique, il importe peu que notre classification soit parfois en défaut ; puisque nos lecteurs se soucient bien plus des œuvres que de leur auteur, et que ces œuvres sont toujours — à quelque endroit qu’elles soient citées — appréciées avec toute l’exactitude possible, notre catalogue n’en garde pas moins son utilité…


Paul Acker (1874-1915), jeune écrivain qui mena dans un grand journal une vigoureuse campagne en faveur de Lourdes. Il a donné, comme romancier, quelques livres qui ne sont pas sans mérite, mais qui obtiendront difficilement l’entière sympathie des familles catholiques : Amant de cœur ; Petites âmes ; La petite Madame de Thianges (une petite bête à plaisirs) ; Le désir de vivre (observation, mais sentimentalisme réaliste) ; Une aïeule contait (romanesque) ; Entre deux rives (histoire d’un adultère).

Il convient de mettre à part, pour les grandes personnes : Le soldat Bernard ; Les exilés (beau livre, élevé, patriotique, intrigue sentimentale) ; Les deux cahiers (parallèle très soigné entre l’éducation d’hier et celle d’aujourd’hui) ; Les demoiselles Bertram (roman des jeunes filles pauvres) ; L’oiseau vainqueur (luttes d’un inventeur ; idylle saine).


Jean Aicard, né en 1848. Un vrai méridional, le poète de la Provence et de l’enfance. Membre de l’Académie française.