Page:Bethléem - Romans à lire et romans à proscrire, 7e éd.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ses romans, et surtout ses quatre Claudine ont eu un succès immense. Nous ne pouvons pas dire qu’ils sont immoraux. La Croix de Reims (octobre 1903), pour avoir osé le prétendre, fut obligée par l’irritable et facétieux auteur, d’insérer tous les jugements critiques rectifiant son appréciation. Nous nous contenterons de citer quelques témoignages : Vivante à la façon des bêtes, Claudine obéit à tous ses instincts (Revue dorée, novembre 1902) ; il émane d’eux une volupté inavouable (Gil Blas) ; Willy est parvenu à se faire classer comme auteur systématiquement immoral, parlons net, comme un écrivain faisant métier de pornographie. Les Claudine sont évidemment des livres malsains, pervers, scabreux, scandaleux… Minne n’est qu’une réplique industrielle à l’heureuse série terminée des Claudine. Les égarements de Minne sont d’une immoralité dont on peut seulement dire pour l’excuser qu’elle est loyale. Quant à la Mome Picrate, à La Maîtresse du Prince Jean, à Maugis amoureux, ils constituent exactement ce que l’on nomme par tous pays de la littérature pornographique. (Revue bleue, 7 octobre 1905, page 476.)

On trouve en dehors de ce cloaque : L’odyssée d’un petit Cévenol, publié sous le nom d’Henry Gauthier-Villars et La Bayadère.




À la suite de ces auteurs qui sont plus généralement connus, nous croyons utile de dresser une liste d’écrivains, dont les romans, moins nombreux ou moins répandus, méritent-la même note au point de vue moral, ou du moins doivent être, sauf preuves contraires, considérés comme gravement répréhensibles.

En pratique, il sera donc toujours prudent de s’assurer de la valeur morale d’un ouvrage quelconque publié par ces auteurs, même si tel ou tel ouvrage déterminé