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EN VERTU DE LA MORALE CHRÉTIENNE


Han Ryner, de son vrai nom Hans Ryner, ou Henri Ner, ancien professeur, philosophe et littérateur, né en Algérie d’une famille norvégienne.

« Insoucieux des convenances, tragique et fangeux comme la vie, brutal et simple comme une étude médicale », tel est, d’après la préface de l’auteur, l’ouvrage intitulé Le Soupçon ; tel est aussi l’ensemble de ses œuvres.


Saint-Georges de Bouhélier, (Georges de Bouhélier-Lepelletier, dit), né à Rueil en 1876, chef de l’école naturaliste. Cette école nous montre que ces « phénomènes spirituels, singuliers, dans lesquels les âmes se rejoignent, s’influencent, se fécondent et enfin se séparent, ne sont, en somme, guère différents de ceux qu’expose la chimie. » (Préface du roman Julia). D’autres romanciers, dissertant de l’amour et de la vie morale, ont emprunté à la cristallographie, à la géométrie, à l’électricité, à l’astronomie, etc., des théories, des analogies et des lois qui expliquent et même justifient les pires désordres… L’idée est ancienne ; elle porte en littérature le nom nouveau de naturalisme !

Inutile d’ajouter que les romans de cette école sont dangereux ou immoraux.


Édouard Schuré, philosophe, poète, romancier et historien, né à Strasbourg en 1841. Le plus notoire représentant de la doctrine théosophique steinérienne en France. Ses œuvres philosophiques sont très pernicieuses.

Parmi ses romans, nous citons L’Ange et la Sphinge, roman-poème sensuel, qui conclut à l’impossibilité de retrouver la paix pour une âme troublée par les passions ; Le double (roman étrange et vigoureux, semble prouver que le bonheur et la liberté résident dans le sacrifice et la bonté) ; La druidesse (évocation