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malhonnêteté du mari) ; Féminités (détails minutieux sur la femme, son cœur, sa toilette, même bavardage et même fonds scabreux) ; Missette (trois nouvelles amorales ) ; Les Anges gardiens (veut prouver que les institutrices de nationalité étrangère portent le trouble dans les familles françaises ; prétexte à tableaux et descriptions d’une licence excessive) ; L’adjudant Benoît (aventure banale ; pages sensuelles).


Michel Provins, de son vrai nom Lagros de Langeron, romancier et auteur dramatique, ancien secrétaire de Waldeck-Rousseau, percepteur à Paris. Né en 1861. Romans et nouvelles dialogues sur la haute société parisienne ; le tout très libre et malsain.


Henri de Régnier, né à Honfleur en 1864, marié à Mlle de Hérédia (en littérature Gérard d’Houville), poète, conteur, romancier, collaborateur à La Revue des Deux Mondes, à La Revue de Paris, au Gaulois, etc., ex-critique dramatique au Journal des Débats. 14 ou 15 volumes de vers, quelques volumes de contes, une dizaine de romans.

Au point de vue littéraire, il a imité et très habilement pastiché le XVIIIe siècle ; son style, ses tendances, ses mémoires et ses anecdotes l’on fait comparer à Hamilton, ou encore à ces gentilhommes d’autrefois qui, retirés dans leurs terres, racontaient avec une verve impitoyable les incidents croustilleux auxquels ils avaient été mêlés.

Au point de vue moral, l’un de ses amis le juge ainsi : « Il ne tombe jamais dans ce travers à la mode qui est de vouloir un but moral à la littérature…, il se nourrit de libertinage et d’épicurisme » (Paul Léautaud). Aux premières pages d’un de ses romans, il dit lui-même : « Je n’ai jamais cherché, en écrivant, quoi que ce soit d’autre que le plaisir délicieux et toujours nouveau d’une occupation inutile. » (Les rencontres de M. de