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où sans être convertie, elle a des accents qu’elle n’avait pas eus jusqu’ici…


Richard O’Monroy, de son vrai nom le vicomte de Saint-Geniès (1849-1916), ancien capitaine de cuirassiers. Ses pièces, récits et nouvelles, lui ont valu le surnom de « Gyp militaire » : ils sont au moins voluptueux ou fort scabreux.


Ouida (Mlle Louisa Laramée, dite), romancière anglaise (1840-1909).

Son style alerte, enlevé, la rapproche de Gyp. Ses thèses, sa manière et sa popularité l’ont fait surnommer par certains critiques la George Sand de l’Angleterre. Elle est parfois broussailleuse et trop touffue, mais généralement son pinceau, comme celui de notre romancière, trace des tableaux superbes. Pourquoi faut-il qu’il soit mis au service des idées malsaines, rationalistes et anticatholiques (Pascarel ; Le roman étrusque ; Fille du diable ; La comtesse Vassali ; Puck ; Ariana ; La princesse Zouroff ; Le colonel Sabretache).

Parmi les œuvres de cette authoress originale, nous signalons aux personnes d’âge raisonnable : Scènes de la vie de château ; Le chemin de la gloire ; La filleule des fées ; Gésualdo ; Les Fresques ; Les Clarencieux ; Cigarette ; Amitié. Et aux plus jeunes : Moufflon (enfantin) ; Le petit comte ; Le tyran du village ; Umilta ; Sainte Rosalie aux bois.


Joséphin Péladan (1859-1918). Occultiste, artiste, écrivain étrange qui se proclama, vers 1893, mage et sâr. « Il est absurde, si vous voulez, et fou, tant qu’il vous plaira, dit Anatole France ; mais il a du talent. Toutes ses œuvres « féeries sans raison et pleines de poésies », ont été réparties en diverses séries. L’une d’elles est intitulée les Drames de la Conscience et s’ouvre par La Rondache, dédié aux jeunes filles ! et couronné par