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le débutant

ristes américains à Constantinople. Il était inutile de chercher comment ces sujets de la patrie d’Uncle Sam avaient pu s’introduire dans le palais du Sultan. Celui-ci commença par donner des ordres pour faire jeter tous ces intrus dans le Bosphore, mais en contemplant la beauté de la jeune fille américaine, il se ravisa. Pat, l’irlandais, qui était du party contribua aussi pour sa part, à intéresser le potentat, en dansant des gigues extravagantes qu’il accompagnait de réparties plutôt vertes. Bref, en l’honneur de ses hôtes d’occasion, le Sultan fit venir ses danseuses, qui se trémoussèrent avec beaucoup de bonne volonté, cependant que la vieille dame se voilait pudiquement la figure et, finalement, s’affaissait dans les bras de Pat, qui essaya de la convaincre qu’elle avait tort en lui disant : I don’t see any harm in it. Le Yankee, flegmatique, détaillait froidement les grâces de ces belles, au petit bonheur des attitudes, tandis que le juif Cohen semblait en proie à une crise de torticolis. Quant à la jeune fille américaine, elle ne semblait chercher dans ce spectacle que de nouveaux modèles de Physical Culture. La danse achevée, le Sultan fit retirer ses femmes, pour converser avec les étrangers. La jeune fille l’intéressait surtout. Pat lui affirma malicieusement, qu’il aurait beaucoup plus de chance de plaire à cette beauté occidentale dans un complet à la mode de New-York, d’une coupe parfaite comme le sien, qu’il lui offrit en échange de sa veste galonnée et de son pantalon bouffant. Le grand turc, après s’être fait quelque peu tirer l’oreille, y consentit et échangea sa défroque contre celle de l’irlandais. Et voilà Pat improvisé Sultan, donnant des ordres aux eunuques et s’apprêtant à pénétrer dans le gynécée où s’étaient retirées les femmes. Le véritable Sultan fut empoigné par ses propres serviteurs, puis re-

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