temps et de la débauche.
Quant au petit
Dumas, c’était un Dumas
plus grand, mais
avec la même figure
bestiale, le même regard
stupide et méchant.
La misère et le
vice avaient réuni ces
deux êtres, si différents
autrefois. La blonde du
beau Pierre Bluteau,
vieillie et perdue, s’était
fait de l’élève ignorant
et bête, un soutien
et un pourvoyeur
de clients que pouvaient tenter encore ses charmes
avilis et fanés.
Le jeune homme n’entendit pas la fin des remarques du président des assises ni le prononcé de la sentence, car il n’était plus au palais de justice, mais à l’école. L’institutrice allait bientôt l’interroger et, sournoisement, le petit Dumas lui faisait la grimace en l’appelant Pique. Depuis des années, il l’avait oublié ce surnom et, cependant, il était resté Pique comme autrefois. Son caractère n’avait pas changé, il demeurait, malgré l’âge et l’expérience, l’enfant tendre et sensible, fier et enthousiaste, attiré par la lumière et la beauté comme le papillon vivant de soleil et butinant la fleur. Petit, il s’était heurté à la sottise et il s’y heurtait encore ; petit, il avait souffert par le cœur et l’esprit, et il souffrait de même aujourd’hui. Depuis qu’il avait échangé la culotte contre le pantalon, qui est la robe virile des temps modernes, il s’était battu avec bien d’autres Dumas. Pour se défendre,