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le débutant

bal où tu verrais d’autres femmes plus belles que moi… j’ai eu peur de te perdre pour toujours. Alors, la jalousie m’a mordu au cœur… je suis partie… j’ai été là-bas… dans la neige… pour voir si elle y serait, cette Germaine. J’ai attendu au froid… le vent me glaçait… je sentais la neige me descendre dans le cou, entre les épaules… mais je voulais voir… et j’ai vu. C’était fou, mais on ne raisonne pas… vois-tu… dans ces moments-là. Je sais bien, maintenant, que tu ne peux pas l’aimer… que tu n’aimes que moi… que tu n’aimeras toujours que moi.

— Oh ! ça, je te le jure ! Mais, ne te fatigue pas, je t’en prie. Repose-toi bien. Sois tranquille, je vais rester là, dans ce fauteuil, tant que tu ne seras pas guérie. Et après, nous ne nous quitterons plus, nous serons encore plus heureux qu’avant.

— Plus heureux, est-ce possible ?… Je veux bien t’écouter… Et si l’on vient pour m’arracher de toi… au nom de Dieu qui a voulu que nous nous aimions… tu me défendras contre tous… contre moi-même.

Et ce fut pendant neuf longs jours la lutte terrible, angoissante contre la mort qui menaçait cette vie si chère, se poursuivant avec des alternatives d’espoir et de découragement. Paul Mirot mangeait à peine, sommeillait quelques heures chaque nuit, dans un fauteuil, près du lit de la malade qu’il refusait de quitter, même un instant. Parfois il sentait une torpeur l’envahir, ses oreilles tinter le signal de l’épuisement, mais, quand même, il s’obstinait à demeurer à son poste. Jacques Vaillant et Flora passaient aussi des heures auprès de Simone. Ils avaient remis leur départ à la quinzaine et Uncle Jack, rappelé à New-York, pour affaires pressantes, n’avait pu les attendre. On n’épargna rien pour tenter de sauver mada-

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