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le débutant

ment, de novembre : Marcel Lebon, le poète Beau­parlant, le docteur Dubreuil, Jacques Vaillant et sa jeune femme, mademoiselle Louise Franjeu et l’illustrateur for­maient quorum. Simone, qui ne sortait plus guère de chez-elle que pour se rendre à l’église, malgré les instances de son amie Flora que l’on avait déléguée rue Peel, avec instruction de la ramener morte ou vive, refusa obstinément de venir. Elle était dans ses mauvais jours, ses jours de repentir, car elle avait eu encore la faiblesse de poser le jeudi précédent pour le dernier dessin de l’illustrateur du roman de Mirot. Cette œuvre, toute imprégnée d’elle, lui était chère et odieuse tour à tour, comme son auteur.

Les auditeurs qui, au début, redoutaient quelque peu la longueur et la monotonie du roman, furent bientôt intéressés par l’originalité de l’œuvre, la hardiesse des tableaux qui y figuraient, l’ingéniosité de l’intrigue, jointe à la finesse de l’observation se dégageant des faits habilement exposés. Cette lecture dura trois heures, sans que personne n’ait songé à s’en plaindre. Et, lorsque le dénouement fut connu, toutes les mains se tendirent vers Mirot que l’on félicita chaleureusement.

Marcel Lebon, qui avait été, pour ainsi dire, le parrain du jeune homme lors de son entrée dans la car-

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