ne pouvant tenir en place. Elle lui demanda :
— Tu as bien dormi ?
— Pas très bien.
— Moi, non plus. J’ai fait de vilains rêves… J’ai peur de rester seule si longtemps.
— Puisque c’est convenu ! Puisqu’il le faut !
— Il le faut ! Il le faut ! Je pourrais bien t’accompagner tout de même… La campagne est si jolie.
— Y penses-tu ? Que diraient l’oncle Batèche et la tante Zoé ?
— Ils diront ce qu’ils voudront… Tiens, j’ai une idée… Tu leur diras que je suis ta fiancée… Ça fait très bien à la campagne : on présente toujours sa blonde aux parents avant de l’épouser.
— En effet, c’est une idée. Mais…
— Ne dis donc pas de bêtises. Je suis sûre que tu penses comme moi… C’est entendu… Tu vas voir comme je vais être bientôt prête.
Et, toute joyeuse, elle courut à sa commode dont elle fouilla les tiroirs.
Il la regardait faire et se sentait soulagé d’un grand poids. La veille, il eut dit non ; mais après cette mauvaise nuit de doute et d’inquiétude, il se rendait compte qu’il lui eut été difficile de partir sans elle. Aussi, lorsqu’elle revint lui demander,