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PRÉFACE

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C’est dans un but tout pratique qu’a été entrepris ce nouveau Dictionnaire, destiné à la jeunesse. Frappés de l’inconvénient qu’offre aux élèves la nécessité de recourir à une foule de gros et coûteux ouvrages, pour avoir des notions exactes sur la langue, la synonymie, l’histoire, la géographie, la vie des grands hommes, etc., nous avons pensé faire une œuvre utile en condensant dans un seul volume tout ce qu’il est indispensable de savoir sur chacune de ces matières.

Déjà l’un de nous, M. Bescherelle, avait, il y a plus de vingt ans, composé un Dictionnaire national où ces diverses connaissances se trouvaient résumées de la façon la plus complète, et cet ouvrage, véritable encyclopédie du xixe siècle, n’a cessé d’obtenir un succès tous les jours croissant. Les concurrences qu’on a essayé de lui susciter n’ont abouti qu’à le faire rechercher davantage, et c’est encore aujourd’hui le monument le plus complet de la lexicographie française.

Mais ici notre but n’est pas le même ; et ce nouveau Dictionnaire ne fait nullement double emploi avec le Grand Dictionnaire national, dont il ne comportait point les immenses développements.

Dans un cadre plus restreint, mais assez large pour admettre tous les détails utiles à la jeunesse, nous avons réuni et condensé tous les éléments d’un abrégé usuel et commode, fait avec beaucoup de soin, et aussi complet que possible dans les limites de l’enseignement classique ; en un mot, nous avons voulu offrir aux lecteurs un livre qui pût être adopté à juste titre pour les lycées et les institutions des deux sexes, et consulté facilement par les gens du monde. Pour atteindre ce résultat, aucun soin, aucune recherche, aucune investigation n’ont été négligés par nous.

Parmi les ouvrages nouveaux dont nous avons profité, celui qui nous a été le plus utile, nous sommes heureux de l’avouer, est l’excellent Dictionnaire des synonymes de M. Lafaye. Il nous a servi à résumer la partie synonymique avec plus de méthode que ne l’avaient fait nos devanciers, et les justes reproches qu’il adresse aux définitions du Dictionnaire de l’Académie nous ont obligés, pour celles du nôtre, à plus d’exactitude et de précision.

En même temps nous lisions avec le plus grand soin les meilleurs écrivains de notre époque, les traités les plus récents sur les chemins de fer, l’électricité, la photographie, enfin sur toutes les parties des sciences et des arts auxquelles la langue commune emprunte chaque jour des mots et des images. Nous avons pu ainsi cons-