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d’attachement : au point de vue du cœur, il est sans attache, c’est le voyageur errant. Et de la sorte, il construit sa « hutte », et trouve pour sa méditation un lieu solitaire. Ainsi il réalise le pur « Moi » et l’unité de celui-ci avec d’autres « Moi » : il est le Hamsa. Ainsi, il s’élève au-dessus du « Moi » et devient Paramahamsa[1]. Par le renoncement et le sacrifice, Ahamkâra[2] est détruit et avec sa destruction le voile qui aveuglait l’homme tombe de ses yeux : le fidèle est pénétré par Gnyâna et Bhakti, car lorsqu’on arrive au terme, les trois sentiers se confondent.

Pour parvenir au Gnyâna Mârga, l’homme développe son intelligence par l’étude qu’il poursuit plusieurs vies durant, jusqu’à ce qu’il atteigne un point où il commence à être las de la connaissance pure, et cherche la vérité permanente dont toutes les connaissances ne sont que les rayons brisés. Il doit alors développer en lui Viveka, le discernement entre le réel et l’irréel ; Vairâgya, le dégoût de l’irréel ; Shatsampatti, les six qualités mentales

  1. Ces étapes seront décrites plus loin, à propos du Gnyâna Mârga.
  2. La qualité qui fait le Moi (I-ness), la propriété d’exister séparément.