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tout ce qui constitue le côté extérieur de la vie religieuse, et cela est traité et exposé avec la plus extrême précision. La seconde, l’Uttara de Mimânsa est la Vedânta, la mieux connue peut-être, en Occident, de ces six grandes écoles indiennes. Elle comprend elle-même trois sous-écoles : la Dvaita, la Vishishtadvaita et l’Advaita. Elles acceptent la cosmogonie du Sânkhya quant au cours de l’évolution de l’Univers manifesté, mais ne se contentent pas de s’arrêter où s’arrête le Sânkhya. La Vedânta — la « fin des Vedas » — cherche la cause de l’Univers manifesté, elle ne peut se déclarer satisfaite d’une analyse qui s’arrête à Pûrûsha et Prakriti. C’est, de fait, la plus splendide et la plus philosophique expression de cette aspiration indéracinable du cœur humain vers Dieu — qu’on peut nier, déformer, contrecarrer, mais qui toujours renaît de sa mort apparente, éternel témoignage de quelque chose en l’homme qui est le plus profond de son Moi, sa vie inaliénable et dont la plus noble expression est dans le cri de triomphe de l’Advaitin : « Je suis Lui ! » Alors qu’est trouvé Celui qui fut si longtemps cherché sous tant de voiles et que la Divinité se révèle comme le Moi même de l’homme.