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l’Univers manifesté, dont les chapitres ont pour rubrique vingt-cinq « tattvas » ou principes, déduits avec une pénétration aiguë, unie précision logique, une observation si attentive des faits que le Sânkhya, (en tant que cosmogonie limitée à l’Univers manifesté), forme un tout homogène.

La Yoga de Patanjali reproduit, telle que nous l’avons indiquée, la cosmogonie du Sânkhya, mais y ajoute un vingt-sixième tattva, Ishvara, la divinité que nous devons adorer. Car Patanjali disait avec raison que, sans une forme, l’esprit ne pouvait pas se concentrer dans la méditation ; aussi, pour atteindre à la science, procédait-il non par une investigation de l’Univers à la façon du Sânkhya, mais par la suppression des modifications du principe pensant ; ces modifications étaient considérées comme constituant une barrière entre le penseur et celui qu’il cherchait ; c’est seulement lorsque son esprit n’était plus qu’un point, que l’homme pouvait échapper à cette limitation.

En dernier lieu, nous avons les deux grandes écoles de Mimâmsa, celle de Pûrva et celle d’Uttara. Dans la première, le système de Jaimani, nous avons des rites, des cérémonies,