suit cette volonté ; qui osera dicter à un autre le chemin sur lequel il devra marcher ?
Gardez votre propre croyance, mais honorez celle de vos frères ; l’unité religieuse ne saurait plus être réalisée sous la forme d’une religion unique, mais dans la conscience de l’unité de toutes les croyances, en tant qu’elles ont toutes la même origine et mènent toutes au même but. Oublions toutes les paroles de reproche dont, les uns et les autres, nous usons trop souvent en parlant des hommes attachés à d’autres religions que la nôtre ; ne laissons pas les paroles dures nous venir aux lèvres. Le terme de Mlechchha, celui d’infidèle, ceux d’incroyant, de païen : ces termes appartiennent au démon de la séparation et non à l’Esprit Divin de l’unification. Que vos lèvres ne laissent point échapper de paroles dures. Votre frère diffère de vous, qu’importe ?
Êtes-vous si infaillible, possédez-vous à ce point la totalité de la vérité que vous croyiez devoir blâmer votre frère parce que sa conception de la vérité est un peu différente de la vôtre ? Vraiment, quelle pauvre chose serait la vérité si vous ou moi pouvions la saisir tout entière, si vous ou moi pouvions la voir tout entière, ou la révéler tout entière ! La