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cette profondeur de pensée philosophique, avec cette magnificence de forme poétique — sur le Moi suprême et universel ? Prenez les Gâthas du Zoroastrisme, si incomplètes et fragmentaires qu’elles soient ; pouvez-vous les lire sans sentir le souffle d’une science qu’aucun moderne ne peut égaler ? Prenez le Livre des Morts égyptien, qui tire son nom des dépouilles des morts où il a été puisé, — lisez ces sublimes déclarations, cette profonde philosophie, ces mystiques avertissements et dites-moi si, dans les écrits modernes, vous trouvez beaucoup de pensées comme celles-là ? La religion a-t-elle grandi, a-t-elle progressé, s’est-elle affinée en parlant des grossières imaginations du sauvage ? Est-ce là l’évidence ? ou l’évidence n’est-elle pas plutôt, que l’Homme-Divin qui donna la doctrine, la donna à son maximum d’élévation au début et que ceux qui la suivirent la rabaissèrent au lieu de l’élever, et par leur ignorance ultérieure la rendirent confuse au lieu de l’éclairer ?

J’en appelle à la littérature d’un monde dont la date ne fait pas de doute parmi les érudits ; j’en appelle aux Upanishads, même en les plaçant à l’époque misérablement récente que les orientalistes occidentaux leur