vert, il était si ancien qu’on n’entrevit le cadavre que dans un éclair, pour ainsi dire, après quoi ce ne fut que poussière. Mais l’argile subsiste. Dans le temple de Maya qu’on fait surgir de terre, dans les tombes égyptiennes dont on viole le secret, ce sont les mêmes symboles : la croix, le triangle, le point, le cercle, familiers à tout érudit. La mythologie comparée tire ses conclusions. Elles furent d’abord dirigées contre une religion, le Christianisme, car c’est dans le Christianisme, et par lui, que les découvertes se firent. Quelle était la conclusion ? Toutes les religions ont une même base ; elles ont toutes un même fondement ; toutes sont des formes de la même idée et ce fondement, c’est l’ignorance humaine. Le sauvage barbare personnifiait les forces de la nature ; il voyait le soleil dans sa majesté, il entendait le vent dans sa fureur, le tremblement de terre ébranlait la montagne, le torrent inondait la vallée et il pensait : « Ce sont les Dieux qui sont courroucés, il faut que je les apaise et me les rende favorables. » Et c’est de cette personnification faite par le sauvage, déclare la mythologie comparée, que sont sorties toutes les religions du monde, si raffinées qu’elles
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