Tel était l’esprit du grand Maître, tel il ressort de sa vie, de sa conduite, et des préceptes qu’il a laissés derrière lui ; tout cela nous montre l’esprit qui animait Nânak, cette profonde dévotion envers l’Être Suprême, cet amour de Dieu que les hommes adonnés au monde appellent folie, cette passion et cette ferveur que les saints de tout âge et de toute religion ont éprouvée. Philosophiquement, Nânak était hindou ; ce qui le caractérise c’est cette profonde Bhakti et la haine qu’il avait de l’apparence.
Examinons sa doctrine et celle de ses successeurs, car ici on ne peut faire aucune différence ; voyons comment ils enseignaient et quel était l’esprit de l’enseignement. J’ai devant moi un grand nombre d’extraits de l’A’di Grantha Saheb, classés d’après certaines rubriques, que j’avais demandés spécialement au point de vue de la doctrine sikhe, afin de pouvoir vous donner, d’après les autorités, une esquisse de cette doctrine ; je choisirai des passages de ces traductions sikhes pour vous montrer exactement la nature de cet enseignement[1].
- ↑ J’en dois la plus grande partie aux Sirdars Umrao Singh et Harbans Singh, qui ont choisi les passages