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tribuent ainsi, depuis l’enfance, à rapprocher de plus en plus les frontières de l’amour et de la fraternité.

Je vous ai parlé hier de nations à constituer et je vous ai rappelé qu’ici, dans l’Inde, nous devons constituer notre propre nation à l’aide d’hommes de diverses religions. Avec les Djaïns, aucune difficulté ne peut s’élever, si ce n’est avec les bigots que nous trouvons partout parmi les adeptes les moins instruits de chaque religion et dont il appartient aux plus sages, aux plus sagaces, aux plus religieux de diminuer graduellement le nombre. Que tout homme, dans sa propre foi, enseigne aux ignorants à aimer, non à haïr. Qu’il insiste sur les points qui nous unissent tous et non sur ceux qui nous séparent. Que nul, dans sa vie quotidienne, ne prononce un mot dur contre aucune religion, mais qu’il ait des paroles d’amour pour toutes. Car, en agissant ainsi, nous ne servons pas seulement Dieu, nous servons aussi l’homme ; nous ne servons pas seulement la religion, nous servons aussi l’Inde, la mère-patrie commune à tous ; car tous sont Indiens, tous sont enfants de l’Inde, tous doivent avoir place dans la nation indienne de l’avenir. Efforçons-nous donc, mes frères,