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ou même tué ; et telle que j’éprouve la douleur et l’agonie depuis la mort jusqu’à l’arrachage d’un cheveu : de même, soyez-en sûrs, tous les êtres ressentent la même peine et la même agonie, etc., que moi, lorsqu’ils sont traités, vivants, de la même façon que moi. Pour cette raison, les êtres vivants de toutes espèces ne devraient pas être battus, ni traités avec violence, ni malmenés, ni torturés, ni tués. Et je le dis, les Arhats et les Bhagavats du passé, du présent et du futur parlent tous ainsi, déclarent la même chose, s’expriment ainsi : les êtres vivants de toutes espèces ne devraient pas être tués, ni traités avec violence, ni malmenés, ni torturés, ni chassés. Cette loi constante, permanente, éternelle et vraie a été enseignée par des hommes sages qui comprennent toutes choses[1]. »

Si cette règle était adoptée par chacun, combien l’Inde serait différente ! aucun animal battu ni maltraité ; aucune créature luttant ou souffrant ; pour ma part, je vois avec sympathie l’exagération même des Djaïnistes, dont la base est une telle noblesse, une telle compassion ; et je voudrais que ce sentiment d’amour,

  1. Uttarâdhyanya, liv. II, i, 48-49.