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elle n’est pas[1]. Cette forme de raisonnement nous est assez familière. Nous trouverons des douzaines, des vingtaines, des centaines d’exemples de cette manière d’envisager l’univers — c’est fatigant, peut-être, pour l’homme ordinaire, mais c’est instructif et nécessaire pour le métaphysicien et le philosophe.

Nous arrivons au développement, ou plutôt au développement du Jiva. Le Jiva évolue, nous est-il dit, par la réincarnation et le karma ; nous sommes encore, vous le voyez, sur un terrain très familier. « L’univers est peuplé de créatures diverses, qui sont dans le Samsâra, nées dans des familles et des castes différentes pour avoir commis des actions diverses. Parfois elles vont dans le monde des dieux, quelquefois aux enfers, parfois elles deviennent Asuras, suivant leurs actions. Ainsi des êtres vivants, coupables de mauvaises actions, qui sans cesse naissent et renaissent par des naissances toujours répétées, ne sont pas dégoûtés du Samsâra[2]. » Et l’on enseigne, exactement

  1. Report on the search for sanscrit M SS., par le docteur Bhandarkar, p. 93.
  2. Uttarâdhyayana, III, 2, 3, 5.