ainsi de suite, mais surtout Djinas ; le Djina est le conquérant, l’homme devenu parfait, qui a vaincu sa nature inférieure, a atteint la divinité, chez lequel le Jiva[1] fait paraître son pouvoir suprême et achevé : c’est l’Isvhara du Djaïn.
Vingt-quatre de ces Djinas apparaissent dans chaque grand cycle et si vous prenez le Kalpa Sûtra des Djaïns, vous y trouverez retracée la vie de ces héros, seule de ces existences qui y soit relatée dans toute son ampleur est celle du vingt-quatrième et dernier grand Maître, de celui qu’on appelait Mahâvira, le puissant héros. Il figure, pour les Djaïns, le dernier représentant des Maîtres venus pour enseigner le monde ; ainsi que je l’ai dit, il fut contemporain de Shâkya Mouni, et quelques-uns veulent qu’il ait été son parent. Sa vie fut simple, avec peu d’incidents apparents, mais abondante en grands enseignements. Descendant de régions plus subtiles, au moment de sa dernière incarnation, celle dans laquelle il devait obtenir l’illumination, il avait d’abord décidé de passer sa vie dans une famille de brahmanes où il semble,
- ↑ Le Jiva (V. plus loin) est un des deux principes éternels, la science, Celui qui sait.