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ment en nombre sur les autres castes djaïnistes.

Et maintenant, occupons-nous un instant de leur manière d’envisager le monde — après quoi nous considérerons le grand Être, dont il est parlé dans l’orientalisme occidental, mais non par les Djaïns eux-mêmes, comme du Fondateur de cette religion.

Ils ont les mêmes énormes cycles de temps que l’Hindouisme nous a rendus familiers ; et il faut se rappeler que Djaïns et Bouddhistes, sont, au fond, des rejetons de l’ancien Hindouisme — et d’ailleurs il eût mieux valu que les hommes fussent moins enclins à diviser, à attacher de l’importance aux divergences plutôt qu’aux similitudes : ces deux grandes branches seraient demeurées comme les Dârshanas de l’Hindouisme, au lieu de s’en séparer pour former des religions différentes et, pour ainsi dire, rivales. Pendant longtemps le Djaïnisme fut considéré parmi les érudits occidentaux, comme dérivé du Bouddhisme. On admet actuellement que c’est là une erreur et que tous deux proviennent au même titre de l’Hindouisme, plus ancien ; et, de fait, il y a de grandes différences entre le Djaïn et le Bouddhiste, bien qu’il y ait aussi des similitudes,