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doue, bien loin dans l’Espagne occidentale, s’élèvent à l’ombre du Prophète. L’Europe chrétienne afflue vers l’Andalousie pour y apprendre des maîtres musulmans les éléments d’une science oubliée ; ils enseignent l’astronomie, traduisent le Siddhânta des Hindous et d’autres livres encore ; ils écrivent des traités d’astronomie, de chimie, de mathématiques. Le pape Sylvestre II, qui occupa plus tard le siège pontifical, avait, dans sa jeunesse, été étudiant à l’Université de Cordoue où il avait étudié les mathématiques, ce qui le fit ensuite accuser d’hérésie et d’être le fils du diable. Les Musulmans inventent, que n’inventent-ils pas ? Ils reprennent l’étude des mathématiques aux Hindous et aux Grecs, ils découvrent les équations du second degré, puis le quadratique, puis le théorème du binôme ; ils appliquent, en trigonométrie, le sinus et le cosinus ; ils découvrent ou inventent la trigonométrie sphérique ; ils fabriquent le premier télescope, ils étudient les étoiles ; ils calculent les dimensions de la terre, à un ou deux degrés près, à l’aide de mesures prises sur les bords de la mer Rouge. Que sont donc ces hommes qui grandissent dans l’Islam ? Ils fondent une nouvelle architecture,