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Dieu sait bien comment vous agissez[1]. »

L’enseignement du Prophète ne se bornait pas, d’ailleurs, à des généralités ; il pose la loi applicable aux femmes en matière d’héritage, loi bien plus juste, bien plus libérale, — quant à l’indépendance qu’elle confère, — que la loi de la chrétienne Angleterre jusqu’à il y a une vingtaine d’années. La loi musulmane concernant les femmes a été un modèle. Elles étaient protégées dans leurs propriétés ; elles ne pouvaient être dépouillées d’une partie de l’héritage de leurs parents, frères, ou maris. Mais, dit-on, et la polygamie ! voilà la tache au sujet de la femme ; c’est vrai ; mais comment vivent ceux qui jugent ainsi ? et songent-ils que cette loi fut donnée à un peuple plongé dans la plus grossière licence et qui se trouva, par elle, restreint à une limite de quatre femmes ? Je lis, dans l’Ancien Testament que l’Ami de Dieu, l’homme selon le cœur de Dieu, était polygame ; bien plus, le Nouveau Testament ne défend pas la polygamie, si ce n’est pour l’évêque ou le diacre, de qui seul il est dit que cet homme doit être le mari d’une seule femme. De même

  1. Le Coran, chap. IV.