d’un monde plus élevé, sur la religion qu’il a fondée et protégée.
Noble vie que la sienne ; vie merveilleuse, celle vraiment d’un Prophète du Seigneur. Et en même temps si simple, si frugale, si humble ! Cet homme raccommode lui-même ses vêtements usés, met des clous à ses souliers, tandis que des milliers d’hommes s’inclinent devant lui comme devant un Prophète et il traite avec douceur tous ceux qui l’entourent. Pendant dix ans, déclare son serviteur Anas, j’ai été attaché au Prophète, et il ne m’a même pas dit « Uff » une seule fois[1]. »
Deux accusations graves ont été portées contre lui : l’une, c’est que, à un âge déjà avancé, il a épousé neuf femmes. Cela est exact. Mais viendrez-vous, à cause de cela, prétendre que l’homme qui, dans toute l’ardeur d’une vigoureuse jeunesse, à vingt-quatre ans, a épousé une femme de beaucoup son aînée et lui est resté fidèle vingt-six ans ; que cet homme, à cinquante ans, quand les passions s’éteignent, s’est marié par luxure et passion sensuelle ? Ce n’est pas ainsi qu’il faut
- ↑ Spirit of Islam, p. 221.