Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’autorité, parce que la foule n’était pas capable de s’assimiler la science sur laquelle il était basé. Dans l’évolution ultérieure de la race, lorsqu’elle se fut élevée par la Yoga[1] jusqu’à la connaissance, les obligations extérieures tombèrent, car il n’était plus besoin d’autorité pour que l’harmonie se produisît : l’homme, uni à la loi, devenait sa propre loi.

Nous arrivons ainsi, 3o à la science de la Yoga par laquelle seules les vérités spirituelles peuvent être pleinement entendues, grâce au déploiement graduel des facultés intérieures, qui mettent l’homme à même d’étudier directement le monde invisible, et grâce aussi à l’expansion de sa conscience, qui devient capable d’embrasser des modes plus étendus et plus subtils de l’être. Les vérités contenues dans les Vedas pouvaient être comprises par la Yoga, mais les méthodes de celle-ci n’étaient consignées nulle part d’une façon complète, et c’est ce qui amena l’institution du Gourou, qui devait apprendre à l’élève, digne de cet enseignement, le moyen de franchir ce sentier difficile, étroit et tranchant comme la lame d’un rasoir.

  1. Union de l’homme avec son moi ; union mystique.