à passer et s’écria : « Ô Prophète de Dieu, enseigne-moi la voie du Salut », mais Mahomet ne l’écouta pas. Il causait avec un individu de haute naissance et de condition aisée, pourquoi ce mendiant aveugle l’interrompait-il ? Cependant le mendiant aveugle, ne le sachant pas engagé dans une conversation, s’écria de nouveau : « Ô Prophète de Dieu, enseigne-moi la voie ». Le Prophète fronça les sourcils et s’éloigna. Le lendemain, un message parvint au prophète qui est resté inséré à jamais dans le Coran « où il le fit paraître afin que tous pussent se rappeler ». « Le Prophète a froncé les sourcils et s’est éloigné parce que l’aveugle s’approchait de lui : mais comment peux-tu savoir s’il sera purifié de ses péchés, ou s’il sera repris et si la réprimande lui profitera ? L’homme riche, tu le reçois respectueusement ; par suite, ce n’est pas toi qu’il faudra accuser s’il n’est pas purifié, mais celui qui vient à toi cherchant sérieusement son salut, et qui craint Dieu, tu le repousses. Sous aucun motif, tu ne devrais agir ainsi[1]. » Toujours, par la suite, lorsque
- ↑ Le Coran, chap. LXXX. « Il fronça les sourcils. » Le Coran de Sale ne donne pas ces vers, ce qui est regrettable.