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lité comparativement étroite, et limités dans leur puissance comme doivent forcément l’être tous les dieux inférieurs) deviennent absolument révoltantes quand on les applique à l’Être suprême, à la description du Dieu unique, du Logos, de celui qui règne sur l’Univers, qui fait vivre et conserve toutes choses. Je n’ai qu’à vous rappeler un certain nombre de passages, tels que celui où l’on nous montre comment ce représentant mesquin de la Divinité descendit se promener dans le jardin Éden, vint renverser les constructions de la Tour de Babel, pour que vous compreniez tout de suite que vous êtes en présence des entités divines inférieures et non du Logos. Mais hâtons-nous de les laisser avec tous les sacrifices sanglants qui les entouraient, et envisageons la conception plus noble des Prophètes, qui a servi de morale aux vues ultérieures adoptées par l’Église chrétienne. Ici nous trouvons une idée de Dieu dont le caractère est élevé et pur. Ce Dieu est essentiellement saint, c’est le Saint d’Israël ; « car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint[1] ; » il est « Dieu, l’Éternel,

  1. Ésaïe, LVII, 15.