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tême, ils devenaient dans l’entière acception du mot, membres de l’Église. Au sein de l’Église elle-même, il y avait aussi des degrés : tout d’abord les membres généraux ; parmi ceux-ci, ceux dont la vie était pure passaient au second degré : « Quiconque sera pur, non seulement de toute corruption, mais de ce qu’on regarde encore comme de moindres transgressions, initiez-le hardiment aux mystères de Jésus, qu’il convient de ne révéler qu’aux saints et aux purs…

« Celui qui remplit l’office d’initiateur, selon les préceptes de Jésus, dira à ceux dont le cœur est purifié : Celui dont l’âme est depuis longtemps consciente de n’avoir commis aucun mal, spécialement depuis qu’il s’est abandonné à l’action salutaire de la parole, que celui-là entende les doctrines qui furent dites dans l’intimité, par Jésus à ses disciples[1]. » Ceux-ci étaient les « quelques élus » parmi les nombreux « appelés », et parmi eux on distinguait encore « les choisis d’entre les choisis », possesseurs de la « science parfaite » et qui « vivaient selon une équité parfaite, conformément à l’Évangile[2] ». Terlullien

  1. Contra Celsum, III, ix.
  2. Stromates.