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qui, de nos jours, mangent du porc. Chûnda, un ouvrier qui travaillait les métaux, peu après que le Bouddha eût annoncé sa fin prochaine, lui offrit son repas quotidien et lui prépara de la viande de porc fumée, du riz et des gâteaux. Le Maître pria Chûnda de lui servir seulement la viande de porc et il donna le riz et les gâteaux à ses disciples, priant Chûnda d’enterrer ce qui restait de la viande de porc, car, dit-il : « Je ne vois personne sur terre, ni dans le ciel de Mâra, ni dans celui de Brahma, personne parmi les Samanas et les Brahmanes, ni parmi les dieux ou les hommes qui après avoir mangé cette nourriture pourrait l’assimiler, — personne, excepté le Tathâgata[1]. Certes, de telles paroles suffisent à montrer que « la viande du porc » n’était pas une nourriture physique, de celles que les hommes qui vivent de viande assimilent sans difficulté. Après avoir mangé, il enseigna ses disciples, puis la maladie le prit, accompagnée de fortes douleurs ; il les supporta patiemment, et s’étant remis, Il poursuivit son chemin. Ce jour-là, on observa que sa peau brillait d’un éclat inaccoutumé et il dit à Ananda que

  1. Mahâ Parinibbâka-sutta, 19.