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tique, la perfection de la parfaite pureté, l’annihilation de la mort[1] ». Telle est sa description d’un état dans lequel il est toujours demeuré, aussi bien pendant sa vie corporelle que délivré de son corps ; cependant il se trouve des gens, qui, au lieu de croire à l’annihilation de la mort, croient à l’annihilation de la vie dans le Nirvâna. Je ne connais pas de texte dans lequel la vérité, au sujet du Nirvâna, soit exposée plus clairement qu’ici. C’est l’existence et non pas le non-être ; c’est la réalité et non l’irréel, c’est la permanence et non le transitoire. Ce qui est impliqué dans le « Nirvâna », dans la « sortie » sous-entendue par le mot lui-même, le Bouddha le déclare, c’est l’affranchissement de toutes ces choses transitoires ; elles disparaissent et l’homme atteint alors l’émancipation finale.

Pendant quarante-cinq ans le Bouddha vécut errant dans l’Inde du Nord, enseignant jusqu’à ce que sa tâche fût achevée ; après quoi, il se dépouilla de son corps. On raconte une étrange histoire au sujet de sa fin, histoire très significative dans l’ancien temps, mais interprétée au sens littéral du mot, par ceux

  1. Udanavarga, XXVI, I, 21, 22, 24, 31.