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le pouvoir de voler à travers l’Espace, de se faire invisibles, etc., et s’élèveraient à des degrés divers d’un merveilleux savoir, mais que, n’atteignant point la sagesse, ils resteraient toujours attachés à la roue de la transmigration.

Une grande controverse s’est élevée à propos de la négation apparente dans l’Église du Sud, d’un Égo se perpétuant d’une vie à une autre. Des orientalistes comme le docteur Rhys Davids insistent sur ce point et la méfiance populaire des Hindous à l’égard des Bouddhistes vient en grande partie de l’opinion généralement répandue qu’ils ne croient pas à l’Égo. Les enseignements du Bouddha sont cependant assez clairs. Interrogé au sujet de la mort de quelques-uns de ses disciples ; où renaîtront-ils et quelle sera leur destinée ? le Bouddha répondit que l’un d’eux avait atteint l’émancipation ; un autre « était devenu Sakadâgâmin et à son prochain retour en ce monde sa peine prendrait fin » ; un autre « n’était plus sujet à renaître dans une condition de souffrance ». Dans tous ces cas, la permanence de l’individualité est manifeste. Un disciple peut dire, parlant de lui-même : « L’enfer est détruit pour moi ; je ne