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vachan ou Svarga) ; et au-delà des précédents, l’Arûpa Loka des quatre ciels, « un état extatique d’existence réelle ; c’est là le séjour des disciples du Bouddha, qui n’ont pas atteint la nature impérissable ». Au delà, on trouve le Nirvâna[1]. Sur ce point, et de même en ce qui concerne quelques autres points relatifs aux vérités plus occultes, les textes sacrés de l’Église du Nord semblent plus complets que ceux de l’Église du Sud ; les traditions des Arhats, auxquels le Bouddha sur ses vieux jours avait communiqué ses doctrines secrètes, passèrent dans le Thibet en Chine lorsque les Bouddhistes abandonnèrent l’Inde, et là ces traditions furent soigneusement conservées.

L’opinion du Bouddha sur le peu de valeur des soi-disant pouvoirs miraculeux est consignée dans le Surangama Sûtra[2] ; on y rapporte que le Prophète aurait dit qu’en pratiquant Samâdhi, sans s’appuyer sur Bodhi, — c’est-à-dire en cherchant les Siddhis plutôt que Gnyâna[3] — les hommes acquéreraient

  1. Catena of Buddhist Scriptures, résumé d’après les Écritures chinoises, pp. 89-91.
  2. Ibid., pp. 30-31.
  3. La recherche du pouvoir plutôt que la sagesse.