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accomplie, est un sage et ses perfections sont toutes parfaites[1]. » Le Bouddha vint réaffirmer l’ancien idéal, selon lequel l’essence des castes consiste dans le développement spirituel et, s’il déclare qu’« un homme ne devient pas brahmane par ses cheveux plats, par sa famille ou par sa naissance[2] », il ne fait que proclamer ce que Manou avait enseigné lors de l’institution du système des castes. De même le Bouddha déclarait, parlant de ses propres moines : « Un homme n’est pas mendiant (Bhikkhu) simplement parce qu’il demande l’aumône aux autres ; celui-là seul qui adopte la loi tout entière est un Bhikkhu, non celui qui simplement mendie. Celui qui est au-dessus du bien et du mal, qui est chaste, qui traverse le monde en possédant la science, voilà celui que j’appelle un Bhikkhu. » « Bien des hommes dont les épaules sont couvertes de la robe jaune sont dans de mauvaises conditions morales et vivent déréglés ; ces hommes qui agissent mal, par leurs mauvaises actions, seront conduits en enfer[3]. »

  1. Dhammapada, 120-123.
  2. Ibid., 393.
  3. Ibid., 266, 267, 307.